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Comment aménager les zones humides ?

Auguste Lenoir
Auguste Lenoir
2025-08-10 15:34:16
Nombre de réponses : 11
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Le but recherché est d'éviter, réduire, voire en cas d'impossibilité technique compenser l’incidence d’un IOTA sur les zones humides et marais. Les demandes d’autorisation ou de déclaration doivent donc proposer des mesures d'évitement, de réduction et - seulement si l’incidence ne peut être évitée et/ou réduite - de compensation efficiente. La compensation acceptable doit restituer les mêmes espèces, habitats et fonctions que ceux endommagées. Des dispositions des SDAGEs et de SAGEs précisent l'application de la mise en oeuvre de la séquence ERC sur les zones humides. Les décisions administratives doivent être compatibles avec les documents de planification de la gestion de l'eau. L’autorité administrative peut s’opposer à des travaux ou refuser une demande d’autorisation pour des travaux ayant un impact fort et inacceptable sur l’environnement et la nécessaire préservation de ces infrastructures naturelles stratégiques.
Camille Moulin
Camille Moulin
2025-08-10 12:40:59
Nombre de réponses : 19
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Il faut donc viser une approche écologique tout en conciliant celle-ci avec les autres fonctions recherchées telles que l’identité paysagère, les loisirs. Un projet d’aménagement doit minimiser son empreinte sur le fonctionnement naturel du site ou améliorer ses services écosystémiques et à plus grande échelle ceux du territoire. La programmation permet de mettre en place les grands principes du projet en tenant compte des prescriptions inscrites dans les différents documents de planification : SCOT, PLU, SRCE, SDAGE, etc. Il faut s'assurer que les milieux humides donnent lieu à des orientations d’aménagement spécifiques. Celles-ci doivent être suffisamment concrètes pour garantir leur présence effective au sein du projet : valorisation des milieux existants ou création de nouveaux milieux. La phase de conception permet de traduire les orientations du projet en aménagements urbanistiques, paysagers et architecturaux. Il s’agit tout à la fois d’aménager des espaces dédiés aux milieux humides et de garantir la possibilité d’interactions écologiques entre espaces isolés. Les spécifications doivent traduire le fonctionnement en réseau de ces milieux. Un plan de gestion des milieux naturels est nécessaire, afin de préserver la diversité des habitats, de concilier les usages, de préserver l'aspect paysager et de permettre l'évolution des milieux. S'agissant des milieux humides existants, une attention particulière doit être portée à la fragilité des sols. Par ailleurs, pour protéger la faune et la flore des nuisances liées aux travaux, il est souhaitable que le chantier se déroule hors période de nidification ou de migration pré-nuptiale (amphibiens).