:

Comment gérer la fertilité du sol ?

Yves Marques
Yves Marques
2025-08-17 06:57:15
Nombre de réponses : 18
0
La gestion intégrée de la fertilité des sols vise à optimiser l’efficacité de l’utilisation des nutriments à des fins agronomiques et à augmenter la productivité des cultures. Cet objectif peut être atteint grâce aux légumineuses à grains, qui améliorent la fertilité des sols par fixation biologique de l’azote, et à l’application d’engrais chimiques. Les légumineuses ont une importance particulière due à leur capacité à fixer l’azote atmosphérique, ce qui contribue à réduire l’utilisation d’engrais azotés commerciaux et à améliorer la fertilité des sols. La fertilité des sols peut être encore améliorée non seulement par l’introduction de cultures de couverture, qui ajoutent de la matière organique au sol, ce qui améliore sa structure ainsi que son état et sa fertilité, mais aussi, d’une part, par l’apport d’engrais verts ou de cultures de légumineuses, lesquelles fixent l’azote atmosphérique par le processus de fixation biologique de l’azote. L’application de micro-doses d’engrais pour compenser les pertes dues à la consommation des plantes et à d’autres processus est également une bonne pratique, ainsi que la réduction drastique des pertes par lixiviation en dessous de la zone d’enracinement des plantes grâce à une meilleure utilisation de l’eau et des nutriments. La technique isotopique mettant en jeu l’azote 15 et le phosphore 32 est utilisée pour suivre les mouvements des engrais marqués à l’azote et au phosphore dans les sols, les cultures et l’eau, ce qui permet d’obtenir des données quantitatives sur l’efficacité de l’utilisation de ces engrais, ainsi que sur leurs mouvements, leurs effets résiduels et leur transformation. Les informations sont précieuses pour l’élaboration de stratégies améliorées d’application des engrais. La signature isotopique du carbone 13 permet de déterminer les quantités de résidus de culture incorporés au sol pour le stabiliser et améliorer sa fertilité. Cette technique peut aussi servir à évaluer les effets des mesures de conservation, comme ceux de l’incorporation de résidus de culture sur l’humidité et la qualité des sols.
Jean Leroux
Jean Leroux
2025-08-04 14:15:08
Nombre de réponses : 23
0
La bonne question à se poser est alors : comment maintenir ce milieu vivant à son plus haut potentiel ? Notre travail avec eux est alors de gérer durablement la fertilité de ses sols dans ses trois dimensions : la fertilité biologique, la fertilité physique et la fertilité chimique. Cette gestion de la fertilité passe par quatre fondamentaux : le travail minimal du sol, la couverture permanente, des rotations longues et les apports de matières organiques (effluents, résidus, compost…). Selon notre experte, le levier principal de la réussite est l’introduction de couverts diversifiés. En plus du rôle de protection contre l’érosion et de piège à nitrates, la diversité des espèces permet d’améliorer la structure du sol grâce à des systèmes racinaires complémentaires. La couverture permanente (couverts vivants ou résidus) va aussi contribuer à diminuer la pression des adventices. Les couverts jouent enfin un rôle dans la richesse des sols en carbone, en azote et en oligo-éléments. La matière organique labile, correspondant à la fraction facilement biodégradable, est considérée comme le second moteur principal de la fertilité du sol. La matière organique intervient également sur la fertilité chimique en modifiant les capacités d’échange ou de rétention d’éléments fertilisants (N, P, K et oligo-éléments).
Henri Clerc
Henri Clerc
2025-08-04 10:55:17
Nombre de réponses : 19
0
La matière organique est en interaction avec les trois composantes précédentes puisqu’elle permet, par exemple, de stocker de l’eau, de fournir l’azote ou d’apporter de l’énergie pour les organismes du sol. L’analyse de terre permet une assez bonne maîtrise de la fertilité chimique grâce aux référentiels COMIFER associés et la connaissance des fertilisants. Il est recommandé de réaliser une analyse chimique tous les 5 ans. La maîtrise de l’état structural passe d’abord par la prévention puis par un travail du sol adapté si nécessaire. Les pratiques d’apport de matière organique sont connues pour avoir un effet positif : restitution des résidus de cultures, PRO, couverts végétaux. Les travaux de recherche visent d’ailleurs à mieux référencer les indicateurs de biologie du sol et, à terme, permettre leur gestion dans la durée.