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Quelles sont les principales méthodes de lutte antivectorielle ?

Dorothée Jacob
Dorothée Jacob
2025-08-03 04:34:16
Nombre de réponses : 12
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L’OMS recommande actuellement le déploiement de moustiquaires imprégnées d’insecticide ou de pulvérisation d’insecticide à effet rémanent à l’intérieur des habitations dans les zones à risque de paludisme. En fonction du contexte et des ressources disponibles, ces interventions de base peuvent être déployées en combinaison dans le but d’atténuer la résistance aux pyréthrinoïdes et peuvent être complétées par la gestion des gîtes larvaires. La lutte contre les vecteurs du paludisme nécessite la collecte et l’interprétation périodiques de données sur les espèces de vecteurs locales, l’invasion potentielle par des vecteurs provenant d’autres zones géographiques, leur sensibilité aux insecticides et les comportements vectoriels et humains. Une surveillance continue de la couverture, de l’utilisation, de la qualité et de la durabilité des interventions de lutte antivectorielle après leur déploiement est également essentielle. Il faut surtout innover pour mettre au point de nouveaux outils, technologies et approches pour la lutte antivectorielle, et évaluer rigoureusement ces outils, seuls ou en combinaison, afin d’établir leur rôle potentiel dans le cadre d’une stratégie globale de lutte contre le paludisme.
Luce Clerc
Luce Clerc
2025-08-03 03:26:46
Nombre de réponses : 13
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Les méthodes non chimiques sont à privilégier dans la mesure du possible. Les traitements à l’aide d’insecticides adulticides doivent rester des moyens ponctuels, destinés à éviter la propagation de la maladie autour des foyers de contamination dans un cadre bien défini, en fonction notamment du contexte épidémiologique et des conditions locales. L’Anses recommande que leur utilisation s’effectue dans le cadre d’une stratégie de lutte intégrée, combinant plusieurs approches, parmi lesquelles : la mobilisation sociale et l’éducation du public, afin de faire connaître les bonnes pratiques pour lutter contre les moustiques et les maladies vectorielles. L’objectif est d’induire un changement de comportement durable, pour maintenir les mesures de prévention contre les piqures de moustiques, comme la lutte mécanique. La lutte mécanique : elle peut viser les larves, en éliminant l’eau stagnante, dans lesquels les moustiques peuvent pondre, comme par exemple dans les pots de fleurs, les récipients ou les pneus usagés. La lutte mécanique peut également viser les moustiques adultes, avec la pose de pièges. La prévention contre les piqûres de moustiques, qui passe essentiellement par des protections individuelles. Il est ainsi recommandé, en premier lieu, de porter des vêtements amples et couvrants et de dormir sous des moustiquaires. Si ces mesures non chimiques sont insuffisantes, il est conseillé d’appliquer des produits répulsifs adaptés sur la peau ou les vêtements, en privilégiant les produits disposant d’une autorisation de mise sur le marché, et en suivant les instructions d’emploi, ainsi que de recourir à l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide. D’autres méthodes innovantes sont étudiées. Les insecticides, une solution avec des limites, peuvent également être utilisés, avec des substances actives comme le Bti, qui cible les larves de moustiques, et la deltaméthrine, qui cible les moustiques adultes.
Christelle Arnaud
Christelle Arnaud
2025-08-03 02:59:29
Nombre de réponses : 17
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La meilleure façon de se protéger est de lutter contre la prolifération des moustiques. Les stratégies de lutte anti-vectorielle intégrée combinent différentes actions : mobilisation sociale, élimination des gîtes larvaires, mesures de protection individuelle et collective, utilisation d’insecticides chimiques et biologiques, technique dite de « l’insecte stérile » (TIS). Or, des cas de résistances aux pyréthrinoïdes (ex. deltaméthrine) ont été observés dans les Outre-mer et en Métropole, qui se traduisent par une perte de leur efficacité.