Quel est le premier jardin à la française ?

C’est cependant André Le Nôtre (1613-1700) qui, le premier, va formaliser et élaborer LE style du jardin à la française, d’abord à Vaux-le-Vicomte et ensuite à Versailles, à la demande du roi Soleil, Louis XIV. Le Nôtre y reprend le principe d’un dessin régulier et d’une certaine symétrie mais à l’échelle monumentale et sur plusieurs centaines d’hectares. En France, dès la Renaissance, c’est Claude Mollet ( 1557-1647) qui fut sous Henri IV le premier grand jardinier à avoir dessiné des parterres de buis notamment à Anet, à Fontainebleau et même à St Germain en La ye, bientôt imités par Chenonceaux, le Jardin du Palais du Luxembourg ou le Parc de St Cloud. Dès la Renaissance italienne ou française, à Florence ou Villandry, les dessins en broderie n’ornaient-ils pas déjà les parterres ? Quant aux bassins et canaux, ils agrémentaient largement les jardins d’Orient, d’Espagne et d’Italie, à Séville ou Tivoli. Prenez la symétrie ou l’utilisation de dessins complexes ! Bien avant l’avènement du jardin classique dit « à la française », les jardins orientaux, antiques et médiévaux les utilisaient déjà.

Vaux-le-Vicomte, conçu entre 1652 et 1661, fut son premier grand jardin à la française, donnant cette illusion d’immensité au château, sans pour autant qu’il ne domine ni n’écrase le jardin. André Le Nôtre hérite de la charge de son père en 1637, et devient à son tour dessinateur des plants et jardins ainsi que Jardinier Ordinaire du Roi chargé de l’entretien des Tuileries. Les dynasties de jardiniers du roi – les Mollet, Le Nôtre … – donnent au jardin à la française toutes ses lettres de noblesses. La France du XVIIe siècle a amené une véritable révolution dans la conception des jardins. Mariant l’art des jardins et l’architecture, le nouveau jardin à la française transforme le paysage en une œuvre d’art géométrique et contrôlée, expression d’une domination sur la nature et du triomphe de la rigueur. Considéré comme une extension de l’architecture, le jardin à la française pouvait être admiré depuis les pièces de réception officielles et les étages nobles, et les effets de perspectives sublimaient le paysage naturel. André Le Nôtre fait de Versailles son chef-d’œuvre absolu. Les travaux débutent en 1662 et dureront jusqu’en 1693. Parterres et allées principales sont jalonnés de statues et d’ifs taillés dans des formes originales et décoratives tandis que treillages et charmilles forment de vastes murs de verdure. Maitre de l’art topiaire, des architectures végétales et des perspectives, André Le Nôtre caractérise l’aménagement de l’espace par un savant équilibre entre symétrie des axes et fantaisie des masses.

Vaux-le-Vicomte est l’œuvre fondatrice du jardin à la française. La force et la noblesse de son dessin d’ensemble, l’abondance d’eau et de surprises et sa majesté théâtrale font du jardin de Vaux-le-Vicomte l’œuvre fondatrice d’un art nouveau, celui des jardins à la française. Grâce à Nicolas Fouquet, André Le Nôtre obtient, dès 1641, la possibilité de manifester toute l’étendue de son génie. Il rassemble pour la première fois à grande échelle l’ensemble des acquis techniques, scientifiques et artistiques de son temps en matière de jardin. L’œuvre fondatrice du jardin à la française Le Jardin de Vaux-le-Vicomte s’ordonne autour d’une perspective génialement maîtrisée, longue de plus de trois kilomètres. En composant la mise en scène du château et de son écrin dans l’espace de 33 hectares taillés au cœur de la nature, André Le Nôtre et Louis le Vau réalisent la plus parfaite harmonie entre architecture et paysage de tout le XVIIe siècle.

Le jardin à la française se caractérise par la netteté de ses lignes, par la symétrie très précise du paysage créé, et par ses perspectives impressionnantes qui s’étendent à l’infini. Les jardins classiques s’inspirent à l’origine des jardins paysagers de la Renaissance en Italie. André Le Nôtre a notamment participé à son expansion, à travers des réalisations telles que le parc et les jardins du Château de Versailles ou encore les jardins des châteaux de Vaux le Vicomte, de Bercy, ou de Saint-Cloud. Parmi les paysagistes pionniers de ce type d’aménagement paysager, Apparus pour la première fois au 17ème siècle. Les jardins à la française, aussi appelés jardins classiques, sont des conceptions paysagères traditionnelles de choix pour les aménagements d’espaces verts, publics ou privés. L’histoire des jardins à la française Les composants du jardin à la française sont, invariablement : Les arbustes taillés en topiaires géométriques ou animalistes Les haies en labyrinthes ou en bordure d’allées Les bosquets, pour créer des recoins au sein du jardin Des arbres ou haies alignés, plantés en perspective et de manière symétrique Des pelouses verdoyantes Parmi les éléments secondaires pouvant composer les jardins à la française, on peut citer : Les orangeries Les arcades végétalisées (avec des rosiers notamment) Des fleurs en parterre ou en bordure Des statues, fontaines ou autres vasques antiques Des allées de graviers et des espaces terrassés entre les espaces verts Des fontaines et des bassins en miroir Des bancs, tonnelles ou pergolas… Jardin classique : une symétrie quasi parfaite La clé d’un jardin classique bien réalisé est la gestion des perspectives offertes par l’espace vert. Afin d’offrir aux visiteurs une vue en plongée sur toute la longueur du jardin, il est souvent nécessaire de corriger une perspective déformée par la ligne de fuite. Pour ce faire, les paysagistes font appel à des agencements (alignements, écartements, compartiments, déformations de cercles, perspectives accélérées…), calculés très précisément. Le jardin est organisé sur un seul axe, et peut prendre différentes formes (en ovale, en rectangle, en carré, en losange…), dès l’instant où il offre une vue en perspective et où il reste symétrique, selon les codes esthétiques de ce type de paysage. Des jardins architecturés Pour la réalisation du jardin à la française, il est préférable de se fier à des plans paysagers fournis par un architecte paysagiste spécialiste de ce type d’aménagement. Il sera ainsi possible de créer des réalisations complexes et artistiques, pour obtenir un meilleur résultat final. N’hésitez pas à faire appel à un bureau d’étude paysager pour la conception de votre jardin à la française. Comment entretenir un jardin à la française ? Le jardin classique requiert un entretien rigoureux et hebdomadaire, tout au long de l’année. Les topiaires, les arbustes et les arbres doivent être taillés très régulièrement, pour maintenir leur forme et l’esthétique globale du jardin. La pelouse est traditionnellement tondue à ras, et l’espace doit toujours offrir un aspect verdoyant et vivace. Les jardins à la française étant généralement vastes et leur maintenance très technique (pour la taille des topiaires notamment), il est préférable de faire appel à des jardiniers professionnels pour en réaliser l’entretien. Sauvaje vous propose les services d’une équipe de jardiniers utilisant des techniques de gestion respectueuses de la biodiversité et de l’environnement, et travaillant à l’aide d’outils alternatifs, pour un entretien écologique garanti.

Le style du jardin à la française est à jamais associé au nom d'André Le Nôtre et aux jardins de Vaux-le-Vicomte qui en furent le premier exemple. L’origine du style « jardin à la française » Le style du jardin à la française, si caractéristique aujourd’hui, a pris toute son ampleur avec le célèbre maître de l’art des jardins, André Le Nôtre et la conception des jardins de Vaux le Vicomte puis des jardins de Versailles. Les jardins du château de Vaux-le-VicomteVOIR Les jardins furent plutôt réalisés sur d’immenses superficies au terrain remodelé et aplani tout autour des demeures. André Le Nôtre, succédant à son père et son grand-père au poste de Jardinier du Roi donna une ampleur nouvelle à cette nature domestiquée. Ayant étudié la peinture à l’atelier de Simon Vouet puis l’architecture auprès de François Mansart, il se servit de la perspective comme d’un fil directeur autour duquel le jardin s’organisait, créant un axe central traversant la demeure puis des axes obliques et perpendiculaires qui régissaient le tracé des parterres. La perspective centrale devait porter au-delà du jardin, aussi loin que possible à travers les bois et les champs pour donner l’impression que l’homme contrôlait totalement la nature. Le 17ème siècle fut l’apogée des jardins à la française, puis la vogue des parcs à l’anglaise aux contours sinueux plus romantiques marqua le déclin de ce style mis à l’honneur dans toute l’Europe par Le Nôtre.