La ville de Koriko, où Kiki s'installe, est imaginaire, mais intègre des éléments de nombreuses villes du monde entier.
Naples, Paris, Lisbonne, Amsterdam, Saint-Tropez, et même San Francisco ont été avancées par ceux qui croient reconnaître leur coin de rue favori dans une des scènes du film.
Mais Stockholm reste la principale inspiration.
En préparation à la production du film, Sunao Katabuchi et les directeurs de l’animation se sont rendus en Suède pour prendre des photographies.
La Suède a laissé une forte impression à Miyazaki depuis qu’il a accompagné Yutaka Fujioka, fondateur du studio Tokyo Movie, en 1971, dans sa tentative infructueuse d'acquérir les droits pour la série Fifi Brindacier.
Lors de ce voyage, Katabuchi et son équipe ont pris 80 rouleaux de pellicules de Visby dans l'île suédoise de Gotland et de Stockholm.
Koriko possède de grands squares et parcs, des bâtiments publics majestueux, des petites ruelles fascinantes, des quartiers résidentiels calmes et des banlieues verdoyantes autour de la ville.
Bref, l'Europe qu'il n'y a jamais eu mais qui aurait dû exister!
Ah, Paris Koriko!
Ses terrasses de café, son glacier Berthillon...
Difficile également de situer l'époque et l'avancement technologique dans Kiki, la petite sorcière.
Miyazaki dit avoir placé l'histoire dans une version mythifiée des années 50, dans laquelle la Seconde Guerre mondiale n'aurait pas eu lieu.
Mais l'architecture dans Koriko inclut des blocs de tours des années 60-70, des villas de style 18ᵉ siècle dans lesquelles des vieux fours à pain côtoient des fours électriques.
Les voitures rappellent celles des années 40, la télévision est en noir et blanc.
Miyazaki remet en outre au goût du jour le dirigeable, qui a brutalement disparu de nos cieux à nous après l'accident de l'Hindenberg en 1934.
Enfin, les boutiques élégantes et distinguées ressemblent à celles que l'on peut trouver dans les vieux quartiers chics mais quelque peu démodés!