Quels sont les moyens de protection des plantes ?

Les produits phytosanitaires sont des substances chimiques qui servent à protéger les plantes contre des organismes nuisibles. Les produits de biocontrôle sont utilisés pour lutter contre les ennemis des cultures grâce à d’autres organismes. Les produits utilisables en agriculture biologique sont conçus pour répondre aux principes de l’agriculture biologique. Les produits à faible risque sont conçus pour présenter un risque moindre pour la santé humaine et l’environnement. Les préparations naturelles peu préoccupantes sont fabriquées à partir de substances naturelles et sont considérées comme présentant un faible risque. Les substances de base sont utilisées pour protéger les plantes et sont considérées comme présentant un faible risque. Les substances naturelles à usage biostimulant sont utilisées pour stimuler la croissance des plantes de manière naturelle.

La protection des plantes peut se faire à l’aide de différents moyens, mais surtout en observant et en prévenant les risques. On peut utiliser des produits à disposition des jardiniers, le biocontrôle englobe 4 catégories de produits : les macroorganismes, les microorganismes, les médiateurs chimiques et les substances naturelles. Ces produits ont une faible dangerosité pour la santé et l’environnement. Jardiner en utilisant le biocontrôle, c’est d’une part aménager la nature sans la contraindre et d’autre part s’inspirer de la nature pour jardiner durablement. La mise en œuvre de ces techniques et aménagements a une action bénéfique sur le climat et permet d’utiliser moins de pesticides. L’observation régulière de ses plantes : grâce aux bulletins de santé du végétal. Le choix des végétaux avec des labels qui garantissent une moindre sensibilité aux facteurs environnementaux pour prévenir les problèmes rencontrés au jardin. Un arrosage ciblé et spécifique aux besoins des plantes, en privilégiant un arrosage au goutte à goutte ou au niveau du sol. Des techniques telles que paillage, monitoring, zones non tondues, haies variées permettent de lutter contre les mauvaises herbes, d’économiser l’eau, de protéger les plantes contre les maladies et de proposer des refuges pour les auxiliaires et les pollinisateurs.

Les agriculteurs conventionnels protègent donc leurs plantes avec des fongicides contre les maladies fongiques, avec des insecticides contre les insectes nuisibles et avec des herbicides contre les mauvaises herbes. Les mesures indirectes et directes doivent être utilisées et harmonisées entre elles de manière optimale si on veut pouvoir protéger les plantes contre les maladies et les ravageurs sans recourir aux produits de synthèse.

Les moyens de protection des plantes comprennent notamment le biocontrôle, qui s’agit d’agents et produits utilisant des mécanismes naturels de lutte dans le cadre de la lutte intégrée contre les ennemis des cultures. La lutte biologique est une méthode de lutte basée sur l'utilisation d'organismes vivants, comme des prédateurs, des parasitoïdes, des micro-organismes ou des herbivores spécifiques. La lutte chimique est également une méthode de lutte basée sur l'utilisation de produits phytopharmaceutiques issus de la chimie de synthèse. La lutte physique implique des moyens mécaniques, thermiques, électromagnétiques, ou pneumatiques pour détruire un bio-agresseur ou entraver son développement. La prophylaxie est l'ensemble des mesures mises en œuvre pour défavoriser le développement d'un bioagresseur avant qu'il ne présente une menace effective pour la culture. La protection intégrée prend en considération toutes les méthodes de protection des plantes disponibles et intègre les mesures appropriées pour décourager le développement des populations d’organismes nuisibles. La protection raisonnée implique l'emploi rationnel de produits phytopharmaceutiques, en tenant compte de l'évolution des organismes nuisibles et en mettant en œuvre des programmes adaptés. Ces différentes approches peuvent être combinées pour garantir une protection efficace des plantes tout en minimisant les impacts négatifs sur l'environnement et la santé humaine.

Afin de lutter contre les mauvaises herbes, les maladies et les parasites, diverses méthodes telles que le contrôle mécanique des mauvaises herbes, la technique de confusion ou l'utilisation d'organismes utiles sont combinées dans la pratique. Les produits phytosanitaires comprennent des produits chimiques de synthèse et des produits autorisés en agriculture biologique. Les exploitations sont tenues d'employer d'abord toutes les mesures de précaution possible lors de la protection des végétaux et d'appliquer les produits phytosanitaires uniquement selon le principe du seuil de dommage. Le choix de variétés résistantes ou tolérantes, des méthodes culturales adaptées ou encore une rotation des cultures optimisée permet dans bien des cas d'intervenir tôt et de réduire la nécessité d'emploi de produits phytosanitaires. La pyramide de la protection végétale intégrée résume le principe des bonnes pratiques agricoles. Les activités d’AGRIDEA soutiennent la promotion de bonnes pratiques agricoles pour une protection efficace des cultures, tout en tenant compte de la santé des utilisateurs, des consommateurs et de l’environnement. Les seuils d'interventions sont une aide précieuse pour l'agriculteur au moment de prendre la décision de traiter ses cultures. En amont, la production intégrée exige qu'un ensemble de mesures preventives soient prises avant l'utilisation de produits phytosanitaires. Les groupes de travail de la plateforme Grandes cultures Suisse traitent d'une part des défis occasionnés par les plantes envahissantes dans l'agriculture, et d'autre part, du développement de nouveaux systèmes de culture permettant de réduire le nombre et/ou le volume de certaines applications. Le site «Bonnes pratiques agricoles» rassemble les informations techniques provenant de différentes organisations pour une protection efficace des plantes ainsi que la protection de l'utilisateur et de l'environnement.

Les produits phytosanitaires sont destinés à protéger les plantes utiles et ornementales contre les ravageurs et les maladies dans les champs et les jardins. Le respect des rigoureuses prescriptions d’utilisation et de dosage édictées dans le cadre de la procédure d’admission prévient les éventuelles conséquences défavorables. L’utilisation ciblée des produits doit permettre de réduire au minimum les résidus laissés dans l’environnement, par exemple dans les eaux. Dès le stade de leur développement, on s’assure qu’elles soient compatibles avec l’environnement.