:

Comment appelle-t-on le mouvement du cinéma français né à la fin des années 1950 ?

Adrien Henry
Adrien Henry
2025-07-28 11:01:44
Nombre de réponses : 20
0
Ce qu'on appelle la nouvelle vague est une expression inventée par Françoise Giroud, titre d'un article publié dans L'Express à l'automne de 1957, «La nouvelle vague arrive». Il s'agissait d'une enquête sur la jeunesse en général mais l'expression se fixa immédiatement sur une bande de nouveaux cinéastes qui prirent, le mors aux dents, le cinéma de papa. La nouvelle vague est ainsi une drôle de macédoine. La nouvelle vague a laissé derrière elle une liberté, une éternelle jeunesse, un regard frais sur les choses de la vie, une fatale beauté plastique, comme une lente déferlante qui allait se mourir sur les galets, pardon, la plage de Mai 68. C'est Claude Chabrol qui annoncera la couleur de la nouvelle vague avec Le Beau Serge et Les Cousins, en 1959, suivi de près par François Truffaut et ses Quatre Cents Coups, Alain Resnais et son Hiroshima mon amour. C'est en 1960 qu'À bout de souffle de Jean-Luc Godard (d'après une histoire originale de Truffaut) sort sur les écrans.
Adélaïde Gros
Adélaïde Gros
2025-07-23 21:03:53
Nombre de réponses : 22
0
La Nouvelle Vague est un mouvement du cinéma français né à la fin des années 1950. Comme un véritable raz-de-marée, elle bouscule les règles établies du cinéma traditionnel à travers les œuvres de jeunes cinéastes anticonformistes, presque tous issus des Cahiers du Cinéma. Un nouveau genre émerge : le cinéma d’auteur. Jean-Luc Godard, François Truffaut, Claude Chabrol, Jacques Rivette, Éric Rohmer et Agnès Varda ont la trentaine, sont accrocs aux salles obscures et dénoncent le cinéma traditionnel “à la papa”. Ils condamnent le fossé qui existe entre la réalité et sa représentation sur écran. Les cinéastes de la Nouvelle Vague, grâce aux progrès techniques, filment dans la rue. Ils font également appel à des acteurs inconnus pour jouer des histoires simples, souvent autobiographiques, et donnent la part belle à l’improvisation. Les cinéastes de la Nouvelle Vague filment la vie. Parmi les films cultes de cette période : À bout de souffle de Jean-Luc Godard, Les Quatre Cents Coups, premier film de François Truffaut, premier volet de la saga Antoine Doinel, et Hiroshima mon amour d’Alain Resnais.
Étienne Leconte
Étienne Leconte
2025-07-10 17:26:05
Nombre de réponses : 13
0
Le mouvement du cinéma français né à la fin des années 1950 est un label devenu carcan. En revendiquant une grande liberté, en brisant certaines conventions, une jeune génération de cinéastes — la Nouvelle Vague —, dès la fin des années 1950, a fait souffler un vent d’air frais sur le septième art. La Nouvelle Vague, qui naît symboliquement en mai 1959, lorsque Les Quatre Cents Coups, premier film d’un réalisateur de 27 ans nommé François Truffaut, reçoit un accueil triomphal au Festival de Cannes, serait donc un événement historique majeur. La Nouvelle Vague a une dimension historique, c’est parce qu’elle a certainement été la première construction médiatique moderne. Quand, en 1959, le terme, inventé par Françoise Giroud pour définir la jeunesse des années 1950, se recentre sur le cinéma, il devient aussitôt un argument publicitaire pour vendre des films. Ils ont une autre ambition : changer le regard du spectateur, profiter de l’arrivée de caméras plus légères et de pellicules adaptées à la lumière naturelle pour libérer le cinéma des studios où le séquestraient les réalisateurs établis, et offrir ainsi le spectacle des rues parisiennes et la fraîcheur de l’air de leur temps. La légende sera sans doute : « La Nouvelle Vague : Jean Seberg dans A bout de souffle, de Jean-Luc Godard ». La Nouvelle Vague serait donc un événement historique majeur. Elle aurait été à la fois le signe annonciateur de toutes les contestations des années 1960, l’irruption de la jeunesse sur les écrans, une révolution esthétique et les débuts de la modernité postindustrielle.