Comment multiplier les plantes alpines ?

Il y a plusieurs façons de multiplier les plantes. Le marcottage fait partie des techniques les plus simples et accessibles. Le marcottage est une forme de multiplication végétale qui repose sur un principe simple : faire en sorte qu’une branche d’une plante développe des racines pour ensuite se détacher et devenir une nouvelle plante. Il suffit de prendre une branche d’arbuste qui traîne près du sol, de la poser à plat sur la terre et de l’enterrer légèrement. On met un petit caillou dessus pour maintenir la branche en contact avec la terre, et au bout d'un an, des racines se forment dans la partie enterrée. Les plantes grimpantes ou certains arbustes dont les branches traînent près du sol sont des plantes qui se prêtent bien au marcottage. Les groseilliers et les cornouillers sont particulièrement faciles à multiplier de cette manière. Cette méthode permet donc de multiplier facilement ses plantations sans avoir recours à des techniques complexes ou coûteuses. Le marcottage est une manière à la fois gratifiante et économique d'enrichir son jardin, en partant simplement d’une branche qui traînait.

Les plantes alpines ont besoin d’une période de froid pour germer, les plantules n’apparaîtront qu’au printemps. De mai à septembre, semez en pépinière ou sous châssis les plantes de rocaille, les gaillardes, les delphiniums, les campanules à feuilles de pêcher, les coquelourdes, les achillées, les roses trémières ou les digitales. Les plantes alpines (aconit, hellébore, dicentra) ont besoin d’une période de froid pour germer, les plantules n’apparaîtront qu’au printemps. Pavots d’Orient et lupins ne supportent pas le repiquage et doivent être semés en place. Les plus fines (ancolies, alchémilles et géraniums vivaces) seront semées en caissettes. Repiquez au bout de six semaines lorsque les plants ont plusieurs feuilles et mettez en place à l’automne ou au printemps.

Deux stratégies principales permettent aux plantes alpines de persister, génération après génération : le maintien d’une reproduction sexuée ou le recours à la reproduction dite végétative. La période de végétation est très courte dans les milieux alpins. Peu de sites sont propices à l’installation des graines, la pollinisation est difficile à cause de la rareté des insectes et des vents souvent violents. C’est pourquoi les plantes annuelles ont du mal à s’y développer. Au contraire, les plantes pérennes ou vivaces peuvent s’y maintenir, car elles mettent en œuvre plusieurs stratégies : vivre longtemps, étaler leur reproduction sur plusieurs années et augmenter leur durée de floraison. De plus, pour éviter les aléas de la reproduction sexuée, de nombreuses plantes alpines ont recours à la reproduction végétative : production de rhizomes ou de stolons, formation de drageons, etc. Ce n’est pas une spécificité des végétaux de montagne, toutefois la proportion de plantes utilisant ce mode de reproduction augmente avec l’altitude.