Quel genre de musique produit le jardin ?

De Clément Janequin à Charles Trénet, en passant par Jean-Philippe Rameau ou Maurice Ravel, le jardin est omniprésent dans l’histoire de la musique. C’est pourquoi je vous propose de se mettre « à la fraîche », en compagnie de musiciens-jardiniers et de jardiniers de profession, pour combiner décontraction musicale et petits conseils d’entretien de vos jardins personnels. Programmation musicale Leonard Bernstein Candide : Finale "Make Our Garden Grow" Jerry Hadley, ténor (Candide) / June Anderson, soprano (Cunégonde) Chœur et Orchestre Symphonique de Londres, dir. Leonard Bernstein Deutsche Grammophon Roland de Lassus Canticum Canticorum : V. "Veni in hortum meum" Chœur de chambre de Namur / Ensemble Clematis, dir. Leonardo García Alarcón Ricercar Johannes Brahms Quintette avec clarinette en si mineur op. 115 : IV. Con moto Florent Héau, clarinette / Quatuor Voce Klarthe Joseph Haydn Quatuor à cordes en sol majeur op. 76 n° 1 : I. Allegro con spirito Quatuor Amadeus Deutsche Grammophon Jean-Philippe Rameau Les Indes galantes : Troisième Entrée, scène 7, Quatuor "Tendre Amour" Daniela Skorka, soprano (Fatime) / Emilie Renard, mezzo-soprano (Zaïre) / Zachary Wilder, ténor (Tacmas) / Cyril Costanzo, basse (Ali) Les Arts Florissants, dir. William Christie Les Arts Florissants Georg Friedrich Haendel Serse : Acte I, scène 1, Aria "Ombra mai fu" Anne Sofie von Otter, mezzo-soprano (Serse) / Les Arts Florissants, dir. William Christie Virgin Nikolaï Rimski-Korsakov Le Tsar Saltan, Suite op. 57 : Le Vol du bourdon Orchestre National du Capitole de Toulouse, dir. Tugan Sokhiev Naïve Francis Poulenc Les Biches : II. Rondeau Orchestre Symphonique de la Radio de Stuttgart, dir. Stéphane Denève Hänssler Classic Stingo Music Club When Birds Come Back (sur un poème d’Emily Dickinson) Stingo Music Club : Sarah Lefeuvre, chant / Julia Campens, violon / Michèle Claude, psaltérion / Romain Falik, théorbe / Stanley Smith, viole de gambe Enregistrement privé Camille Frachet Maurice Ravel L'Enfant et les sortilèges : Deuxième Tableau, "Ah, quelle joie de te retrouver, jardin" Magdalena Kozena, mezzo-soprano (l’Enfant) / José Van Dam, baryton-basse (l’Arbre) / Nathalie Stutzmann, contralto (la Libellule) / Annick Massis, soprano (le Rossignol) / Mojca Erdmann, soprano (la Chauve-souris) Chœur de la Radio de Berlin / Orchestre Philharmonique de Berlin, dir. Simon Rattle EMI Jean Ferrat C’est beau la vie Jean Ferrat, chant Barclay Vincent d’Indy La Forêt enchantée op. 8 Orchestre Symphonique d’Islande, dir. Rumon Gamba Chandos Richard Strauss 8 Gedichte aus Letzte Blätter op. 10 : VIII. Allerseelen Lucia Popp, soprano / Irwin Gage, piano Orfeo William Byrd All in a Garden Green Ursula Duetschler, clavecin Claves Maurice Ravel / transcription Lidy Blijdorp Daphnis et Chloé : Troisième Partie, Lever du jour Lidy Blijdorp, violoncelle / Julien Brocal, piano Rubicon Michel Legrand Le Bal des chats et des oiseaux (extrait de la bande originale du film Peau d'Âne de Jacques Demy) Orchestre sous la direction de Michel Legrand Universal Music Gabriel Fauré La Rose op. 51 n° 4 Karine Deshayes, mezzo-soprano / Hélène Lucas, piano Zig Zag Territoires

Le son produit peut être plus ou moins aigu selon la tension de la feuille. Quelques trous creusés sur la longueur permettront de moduler le son produit. Le bambou permet de réaliser une diversité d'objets différents : flûte de pan, carillon, bâton de pluie, xylophone… A vos sifflets, carillons et sons en tout genre, la musique a rendez-vous avec la nature!

La musique verte peut également avoir un calendrier des saisons. Il faut savoir jouer et être créatif avec les éléments naturels, afin de créer en harmonie la mélodie des jardins. Un pissenlit, une coquille d’escargot, une cupule de gland, les feuilles, etc. sont des exemples d’éléments pouvant offrir un son. Plus travaillés, certains matériaux et notamment le bambou et le sureau dans notre cas, permettent de jouer entre vibrations, frottements et percussions pour varier les sons. On peut faire de la musique avec presque n’importe quoi puisque chaque chose possède une qualité acoustique très spécifique et peut permettre d’ouvrir un univers de sons très riches. Il est possible de fabriquer des instruments à partir des légumes du potager ou du marché comme le démontre le groupe autrichien Vienna Vegetable Orchestra. Ils ont conçu eux-mêmes des prototypes originaux, principalement à vent et percussions, à base de carottes et poivron ou encore de poireaux, de concombres ou de navets qu’ils doivent évidemment recréer avec des produits frais avant chaque nouveau concert.

La musique classique est réputée pour sa capacité à apaiser et à revitaliser l’esprit humain. Il apparaît que ses bienfaits s’étendent aussi au règne végétal. Les compositions classiques, connues pour leur structure rythmique régulière et leurs harmonies douces, peuvent créer un environnement propice à la croissance des plantes. Les symphonies de Vivaldi ou les nocturnes de Debussy pourraient bien être les hymnes de choix pour vos plantes, leur offrant un cadre sonore qui favorise une croissance équilibrée et dynamique. Le jazz apporte à vos plantes une stimulation rythmique qui peut se traduire par un développement végétal vigoureux. Des titres comme « Take Five » ou « So What » pourraient non seulement embellir votre playlist mais aussi enrichir la vie de vos plantes. Ces morceaux offrent un fond sonore qui marie complexité rythmique et liberté mélodique, contribuant ainsi à un environnement énergétique et fertile. Les sons qui émanent directement de la nature – le murmure des cours d’eau, le bruissement du vent dans les arbres, le chant des oiseaux – sont les berceuses originelles de nos plantes. Les intégrer à l’environnement quotidien des plantes peut stimuler leur croissance en recréant une facette de leur habitat naturel. Ces sons authentiques de la nature peuvent donc jouer un rôle crucial en fournissant un contexte acoustique apaisant, favorisant ainsi une croissance saine et robuste. Toutefois, toutes les musiques ne sont pas bénéfiques pour vos protégées vertes. Des sons trop forts ou des musiques aux fréquences discordantes, comme le heavy metal ou le hard rock joués à des volumes élevés, peuvent induire du stress chez les plantes. Pour maintenir un environnement de croissance optimal, il est recommandé d’éviter ces genres ou, du moins, de modérer le volume lors de leur diffusion.

Les variations de polarité électrique entre la racine et la feuille sont représentées sous forme d’ondes. Ces ondes sont transcodées par des programmes en notes de musique qui sont jouées par des instruments virtuels. Comme la plante est vivante, certaines caractéristiques de l’onde modifient la qualité texturale des sons extraits. Le résultat est un flux continu de musique agréable qui donne une fenêtre sonore sur la vie secrète des plantes. L’artiste Jean Thoby explique qu’il existe deux types de structures de sons dans les vibrations émises par chaque plante : Les vibrations liées à son espèce. Des plantes issues de la même espèces partagent ainsi des vibrations identiques. Les vibrations liées à l’environnement de la plante. La plante émet une musique différente selon son environnement proche et l’activité qui s’y déroule. D’après ces observations, le chant d’un géranium sera différent de celui d’un ficus, d’une fougère ou d’un camélia. L’association de plusieurs espèces de plantes permet de créer de véritable concerts philarmoniques botaniques d’une grande richesse harmonique. Quelques circonstances dans lesquelles on observe une modification du chant des plantes : Des individus discutent à proximité Une personne passe Il y a de l’agitation à proximité Un insecte ou un oiseau arrive La plante est arrosée La plante est placée au soleil Lorsque la plante capte ce qui se passe autour d’elle, elle modifie ses vibrations électriques et module son chant.