Pour alléger un sol argileux, la vraie solution est d’y mélanger une bonne quantité de matière organique: 5, 10, 15 cm ou plus de bois raméal fragmenté, de feuilles mortes déchiquetées, de paillis forestier, de compost, de fumier, etc. 
L’humus créé par la décomposition de la matière organique fera s’agglomérer les particules d’argile, laissant de l’espace pour la circulation de l’air et de l’eau. 
Et continuez d’ajouter de la matière organique régulièrement, car la matière organique, de par sa nature, est portée à disparaître avec le temps. 
Il suffit maintenant de l’appliquer en surface, sous forme de paillis, car l’humus descendra tout naturellement dans le sol désormais allégé. 
Ou encore, faites comme un jardinier paresseux: ne touchez pas à l’argile d’origine, mais ajoutez plutôt une épaisse couche (20 à 30 cm) de bonne terre directement sur sa surface… et jardinez dans cette nouvelle couche de terre arable. 
Car il se trouve que, si l’argile fait un piètre sol de surface, elle forme un excellent sous-sol, retenant bien l’eau et les minéraux et les libérant aux plantes au besoin. 
Avec une couche de bonne terre par-dessus un fond d’argile, vous venez de créer un milieu ressemblant drôlement aux meilleures terres agricoles. 
C’est que, typiquement, dans un ensemble résidentiel, la première chose que le constructeur fait est d’enlever et de vendre la couche de terre arable, laissant un vaste champ d'argile sur lequel il pose directement, juste avant la vente, des rouleaux de gazon, afin de faire «plus propre» et d'ainsi mousser la venta. 
En rajoutant la «bonne terre» enlevée, vous ne faites alors que rétablir le bon ordre des choses.