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Quels sont les héritages de la Grèce antique ?

Chantal Lacombe
Chantal Lacombe
2025-07-22 13:29:12
Nombre de réponses : 6
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L'héritage de la Grèce antique est monumental et on se passionne pour les trésors de l’Antiquité depuis la Renaissance et partout dans le monde. Les vestiges fascinent les touristes et suscitent la curiosité des chercheurs, pilleurs et aventuriers en tout genre. Les anciens ont bâti de gigantesques édifices comme le Panthéon d’Athènes, qui témoignent d’une ingéniosité sans limite. L’alphabet latin, utilisé dans l’Empire romain, est emprunté au grec ancien, par l’intermédiaire des Étrusques, et notre alphabet vient aussi de l’Antiquité. Deux idées génialissimes dans l'organisation de la société viennent tout droit de l’Antiquité : la démocratie et le pouvoir au peuple, la république et le gouvernement qui appartient à tous. Les Jeux olympiques sont directement inspirés de l’Antiquité, plus précisément des compétitions sportives de la Grèce antique. Les 1ers super-héros datent aussi de l’Antiquité, comme Gilgamesh, Achille ou Ulysse, qui sont les stars des récits mythologiques.
Vincent Navarro
Vincent Navarro
2025-07-22 09:50:50
Nombre de réponses : 4
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C’est à partir des mythes helléniques et sur la base des observations astronomiques mésopotamiennes que la science prend son essor chez les Grecs, au 6e siècle avant J.-C. La connaissance de la Terre implique nécessairement la référence au cosmos. De l’idée d’un cosmos sphérique et géocentrique découle la conception des cercles dans le Ciel. C’est la projection des cercles célestes sur la Terre qui donne la géographie. Les premières cartes du monde habité sont dressées par des savants à la fois astronomes et géographes, comme Eudoxe et Ératosthène. Ératosthène est un des fondateurs de la géographie, il calcule la circonférence de la Terre et associe les deux facettes de la « graphie » de la Terre. Il étudie la répartition des océans et des continents, les vents, les zones climatiques. Comme Pythagore et Parménide avant lui, il définit cinq zones. La zone tempérée septentrionale correspond au monde habité, appelé « œkoumène ». Au 2e siècle avant J.-C., l’astronome Hipparque perfectionne le principe des cinq zones par un quadrillage de parallèles et de méridiens. Mathématicien, astronome et géographe, Claude Ptolémée vivait à Alexandrie au 2e siècle après J.-C. Il couronne la science de l’Antiquité en rassemblant sept siècles de savoir antique dans trois ouvrages principaux : l’Almageste pour l’astronomie, la Tétrabible pour l’astrologie, et la Géographie. Ces livres témoignent de l’unité du monde et de l’interdépendance des savoirs. Ptolémée établit une liste de coordonnées en « longueur » et en « largeur », pour de nombreuses localités de l’œkoumène dont il liste plusieurs milliers de toponymes. Le monde de Ptolémée est divisé en « sept climats », c’est-à-dire en sept zones thermiques parallèles. En astronomie, le fameux « système de Ptolémée » décrit le mouvement du Soleil, de la Lune et des planètes. Également astrologue, Ptolémée pense que les astres déversent sur la Terre des « influences » qui touchent directement les hommes, individuellement ou collectivement. À la fin de l’Antiquité, lors des bouleversements issus de la chute de l’Empire romain, les livres et les cartes tombent dans l’oubli. À partir du 9e siècle, les savants arabes et persans, installés au centre du monde par l’expansion de l’Islam, traduisent les ouvrages grecs et sauvegardent la science de Ptolémée. Malgré ses défauts et ses erreurs, son œuvre forme un savoir de référence qui fera autorité jusqu’au 16e siècle.