Les budgets révélés, oscillant en général entre 3800 € et 5370€ pour des événements standards, illustrent bien les défis financiers inhérents à l’organisation de concerts. En moyenne, les dépenses s’articulent autour de postes clés tels que les cachets artistiques, la sécurité, la technique, le catering, et les frais de communication, chaque catégorie devant être minutieusement évaluée pour ne pas compromettre la qualité de l’événement. Pour un concert au Belvédère par exemple, salle de 220 places, il faudra donc une rentrée nette par personne d’un peu plus de 17€ dans le cas d’un soldout pour atteindre le break even. Seulement, dans la pratique, les concerts attirent en moyenne un public de 100 personnes avec une dépense de 25€ par personne. On arrive donc à un bilan de -1300€ par évènement. Au Rockerill, les chiffres sont relativement similaires, avec des charges plus élevées, et notamment un soldout qui nécessiterait une rentrée nette de 18,8€ par personne, et un bilan de -1595€ en considérant une moyenne de fréquentation de 125 personnes par évènement, et une dépense de 25€ par personne. La salle de la rotonde au Botanique présente un nouveau cas de figure, avec des charges d’ouverture plus élevées, notamment au niveau de la communication, des techniciens et du catering. La gestion de ces budgets nécessite donc une stratégie réfléchie, où chaque décision a un impact direct sur la réussite de l’événement et sur l’écosystème musical dans son ensemble.