Comment font-ils le jardin de nuit ?

Bien éclairer le jardin permet de circuler dans ses allées en toute sécurité lorsqu’il fait nuit. Les projecteurs en aluminium sont un élément incontournable de l’éclairage architectural du jardin. Placés le long d'une haie et dirigés vers le haut, ils diffusent une lumière tamisée qui magnifie les reflets des feuilles. Les luminaires ronds et discrets, placés près de vos arbres et arbustes préférés, les mettent en valeur dès la tombée de la nuit. Des luminaires à faisceaux étroits pour les arbres colonnaires soulignent la silhouette verticale de ces végétaux. Un éclairage puissant pour les arbres à grand feuillage, comme le saule et le cerisier pleureur, ou un arbre à port étalé, tel que le sumac de Virginie. Des luminaires créatifs comme les lampadaires de style contemporain ou les rubans LED multicolores offrent un esthétisme unique pour votre jardin.

Si vous avez déjà fait vos balconnières, rentrez-les à l'intérieur la nuit en attendant que le climat se radoucisse. Ce serait dommage de les griller. Protégez également vos grandes plantes avec un voile ou du papier journal. Si vous avez des cultures qui démarrent après avoir planté des semis ou repiqué des salades, recouvrez-les si nécessaire d’un tunnel en plastique, vendu dans les jardineries. Si une jeune pousse gèle, la plante devra en refaire une, cela décalera d’autant la récolte.

La nuit est une nécessité vitale pour la plupart des espèces de plantes, elle est en quelque sorte réparatrice. C'est le moment où certaines plantes ferment leurs stomates, interrompent leur flux d'eau et restaurent la turgescence de leurs cellules. Or, cette pression de turgescence est nécessaire à la plante pour grandir et déformer les parois rigides de ses cellules. De la même manière que nous avons besoin de sommeil pour restaurer nos fonctions, les plantes consacrent donc leurs nuits à entretenir leur métabolisme et surtout... à grandir. La répartition des ressources car dès que l'obscurité se fait, les mécanismes végétaux s'inversent. La photosynthèse s'arrête faute de lumière et les stocks produits tout au long de la journée sont consommés. La nuit, la plante redistribue ses réserves vers les jeunes feuilles, les fruits et les tiges qui sont en train de grandir. Mais ce n'est pas la seule façon dont les végétaux mettent ces heures à profit. L'alternance jour/nuit leur permet également de régler leur horloge interne circadienne. Elle joue aussi un rôle prépondérant dans l'adaptation des plantes aux variations saisonnières, en particulier dans les milieux tempérés. Certaines plantes ferment leurs fleurs pendant la journée afin que leur pollen ne soit pas consommé par des insectes diurnes, incapables de les polliniser. C'est probablement le cas de Bulbophyllum nocturnum, une orchidée décrite en 2011 par une équipe néerlandaise et britannique, qui a bientôt fait des boutons, mais ceux-ci ne semblaient jamais s'ouvrir ! Un soir, un botaniste a découvert que les fleurs s'ouvraient vers 22 heures pour se refermer au petit matin ! C'est la première orchidée jamais découverte qui ne fleurit que la nuit. Les plantes font ainsi le jardin de nuit en régulant leur horloge interne circadienne et en s'adaptant aux variations saisonnières.

Il ne grignote rien mais creuse et fouille dans le paillage tout du long. Il gratte aussi autour des plants et les déterre. Il fait aussi comme des petits nids dans la paille. Je pense à un hérisson qui cherche à manger des vers de terre. Il cherche des vers ou des larves. Il doit y en avoir plusieurs car les pousses déterrées depuis ce printemps sont journalières. Je viens de découvrir que le visiteur nocturne de mon jardin est un lézard vert. J'ai eu le même genre de dégâts causés par des blaireaux.

Pour le jardin de nuit, on entre dans un parcours totalmente fermé pour être immergé dans une obscurité totale. Quelques points lumineux cependant viennent guider nos pas pour mieux deviner les contours de ce jardin sombre et mystérieux. Des galets lumineux en verre de Murano éclairent les végétaux en mettant l’accent ici sur la découpe d’une feuille, là sur un point d’eau. Le concept que propose Didier DANET se concentre donc sur le détail, crée des ombres portées afin d’avoir des ambiances très apaisantes, un jardin totalement inédit grâce au travail sur l’éclairage très découpé qui favorise un détail de feuillage. Clous du spectacle, des galets lumineux, produits par JPW group sont dessinés à partir de formes végétales. Les fils électriques sont faits à partir de cuivre recuit qui permettent d’enlacer l’arbre comme une liane. Ils peuvent se tordre, se plier sans risque d’électrocution et permettent donc de se mêler au végétal pour mieux le mettre en lumière. L’utilisation du verre de Murano permet d’obtenir un produit d’une très grande finesse dans la diffusion de la lumière avec quelques effets lumineux dus aux irrégularités du verre.

Arroser les plantes en soirée ou la nuit permet également de réduire l'évaporation, assurant une hydratation plus efficace et diminuant le stress hydrique pour les végétaux. Jardiner la nuit peut aussi augmenter la concentration sur les tâches à accomplir. Sans les distractions habituelles de la journée, il est possible de s'immerger pleinement dans le jardinage, rendant cette activité non seulement plus productive, mais aussi extrêmement satisfaisante. En choisissant judicieusement les types de plantes, vous pouvez enrichir votre jardin non seulement esthétiquement, mais aussi écologiquement, en créant un habitat favorable pour une variété d'espèces nocturnes, en profitant d'une beauté qui s'étend bien au-delà du coucher du soleil. Un éclairage subtil est essentiel, optez pour des lumières solaires douces ou des lanternes pour vous éclairer sans perturber l'ambiance naturelle. Pensez également au mobilier de jardin : tables, sièges, hamacs… installez-vous confortablement pour profiter de votre jardin nocturne de manière optimale. Enfin, une fontaine ou un bassin peut ajouter un élément sonore relaxant, renforçant l'atmosphère paisible du jardin nocturne.

Il est bon de ne pas suréclairer son jardin et d’adapter son éclairage extérieur, rappelle l’Office français de la biodiversité. Pour éclairer son jardin sans trop déranger les plantes et les petites bêtes, il est recommandé de privilégier des lampes de couleurs chaudes, ambrées, jaunes ou orange, d’une température de couleur maximale de 3 000 K, rappelle l’OFB. Il est souhaitable d’« éclairer uniquement la surface utile ». Il est préférable aussi d’opter pour un éclairage tamisé, et ciblé. La quantité maximale de lumière autorisée sur la surface que l’on cherche à éclairer est de 35 lumens/m2 (en agglomération), 25 lumens/m2 (hors agglomération). Si la lumière au-dessus de votre garage émet plus de 50 % au-dessus de l’horizontale, une vis à ajuster permet parfois de corriger le tir et de réduire le halo lumineux. Les surfaces en eau doivent rester au maximum dans l’obscurité et ne doivent pas recevoir de lumière directe, car ces milieux sont très riches en biodiversité et très sensibles à la lumière artificielle nocturne. Et après une heure du matin, il est souhaitable de tout éteindre, règle d’ailleurs imposée aux jardins privés collectifs, accessibles à plusieurs logements.