Pour rendre une terre fertile naturellement, il faut d’abord connaître la composition de sa terre ainsi que son fonctionnement, car un sol n’est pas juste un support où l’on cultive des plantes, mais un subtil creuset où sont à l’œuvre des composantes physico-chimiques propres à la nature de la terre, des matières organiques, une myriade de micro-organismes, une micro et macrofaune, des éléments fertilisants et enfin l’eau. 
Afin de cultiver la fertilité de la terre, il faut appliquer les principes de la fertilité des sols en veillant à ne pas trop travailler la terre, et en tout état de cause à ne la travailler qu’en surface, et de façon très superficielle, pour ne pas perturber les équilibres biologiques en présence. 
Il faut apporter de façon régulière des éléments organiques, comme des composts ou des engrais verts, afin de nourrir cette vie du sol en chaînes carbonées, véritable carburant de cette vie microscopique, pourvoyeuse d’humus stable dans les sols. 
Il faut également apporter des fertilisants, au bon moment, à la bonne dose et à bon escient, en attachant la plus grande attention aux formes d’engrais utilisées, et éviter au maximum les engrais chimiques trop acidifiants, l’acidification des sols étant un puissant frein au bon fonctionnement des écosystèmes à l’œuvre dans la fertilité de la terre. 
Passer d’un sol pauvre à une terre riche pour faire pousser des légumes en ville ou cultiver à grande échelle sur une exploitation agricole : c’est possible en appliquant les principes de l’agroécologie et en faisant preuve de bon sens.